TRAFIC ET USAGE ILLICITE DE LA DROGUE : UNE SYNERGIE D’ACTION
TRAFIC ET USAGE ILLICITE DE LA DROGUE : UNE SYNERGIE D’ACTION POUR LE PLAIDOYER
La Plateforme de Politique en Matière de Drogue en Côte d’Ivoire a organisé ce 26 juin une conférence publique à l’endroit des professionnels des médias. Le siège de l’URPCI a servi de cadre à cette conférence qui s’inscrit dans le cadre des activités marquant la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogue. Le thème retenu pour cet échange est « lutte contre la drogue en Afrique de l’Ouest : quelle action de plaidoyer en faveur des usagers de drogues en Côte d’Ivoire ». Une vingtaine de professionnels des médias ont pris part à la conférence dont le but était de les impliquer dans le plaidoyer en faveur de nouvelles orientations en matière de lutte contre la drogue en Côte d’Ivoire. Au cours de la conférence, trois communications ont été prononcé. La première sur le suivi épidémiologique de la drogue en Côte d’Ivoire, la seconde sur le rôle des médias dans la lutte contre la drogue et la dernière sur les mécanismes à assoir pour une synergie d’action société civile-média. Ces trois communication s’inscrivent dans la droite ligne des idéaux défendus par la campagne mondiale « Support don’tpunish ».
La drogue est une réalité en Côte d’Ivoire et sa consommation entraine chaque année de nombreuses victimes. Les chiffres présentés par l’ONG Médecins du Monde le montrent clairement. Hélas, très peu de moyens sont consacrés à la prise en charge des toxicomanes. Le problème de santé publique que représente la drogue est trop souvent relégué au second plan. Une situation qui mérite de changer et cela passe par l’adoption de nouvelles politiques en matière de lutte contre la drogue en Côte d’Ivoire. Bamba Sindou, le point focal de la plateforme reconnait que « l’adoption de nouvelles politiques et de lois dans la lutte contre la drogue est du ressort du législateur ». Mais la société civile et les acteurs des médias peuvent fortement influencer sur cette prise de décision. Cela se fera à travers un plaidoyer en mobilisant plusieurs autres acteurs en faveur du changement. C’est à ce niveau que les professionnels des médias ont été invités à jouer un rôle important dans le processus de sensibilisation. Karamoko Bamba le président de l’URPCI a indiqué que le combat des médias doit se faire à deux niveaux : « à la fois auprès des décideurs et des populations ». Les décideurs doivent penser des politiques de lutte qui placent l’homme au centre de la lutte en faisant d’une priorité les questions de prise en charge des victimes.A l’adroit des populations, les médias doivent pouvoir maintenir l’élan de la sensibilisation.En sensibilisant plus de personnes aux dangers de la drogue, la demande ne sera plus disponible et l’offre disparaitra d’elle-même.
Il est bien plus aisé et moins coûteux de prévenir la consommation de la drogue que de tenter de récupérer et socialiser une personne qui est déjà accro à la consommation de stupéfiants. Partant de cette réalité, la Côte d’Ivoire a tout intérêt à mettre l’accent sur la sensibilisation et non la répression qui engagerait bien plus de moyens.
JISCHVI SUY
suyking@hotmail.fr