L’URPCI A CÉLÉBRÉ LA 26ème JOURNÉE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE AUX CÔTES DES AUTRES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DES MÉDIAS
Les journalistes, acteurs et organisations professionnelles des médias,
parmi lesquels l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) ont
célébré vendredi 3 mai 2019, à Abidjan-Cocody, la 26ème édition de la journée mondiale de la liberté
de la presse autour du «rôle des médias
dans la démocratie et les élections. »
Trois
temps forts (marche, cérémonie officielle, panels) ont marqué cette célébration
qui a débuté aux environs de 08h30 (heure locale et GMT) par une marche dite de
la liberté.
« La liberté
de pensée et d’expression qui constitue un fondement de la démocratie est le
soubassement de la liberté de la presse. Elle doit être garantie pour toutes et
pour tous. C’est pourquoi, il nous faut toujours la défendre. La défendre,
c’est ce que fait l’État », a estimé Sidi Tiémoko Touré, le ministre de la Communication
et des médias, Porte-parole adjoint du Gouvernement qui a présidé la cérémonie
officielle de célébration de cette journée.
Selon
lui, « aucune manifestation ne devrait être à risque en Côte d’Ivoire» pour les
journalistes. Poursuivant, M. Touré a réaffirmé l’engagement du gouvernement
ivoirien à soutenir le secteur des médias estimant que « la presse est le pivot
de notre démocratie ».
« Nous
avons des raisons de poursuivre nos efforts pour que la Côte d’Ivoire soit
parmi les 50 premiers pays dans le classement prochain de Reporter Sans
frontière (RSF) sur la liberté de la presse. Voire parmi les 20 premiers », a
dit M. Touré expliquant que « cette journée vient rappeler au monde entier à
quel point il est important de protéger la liberté d’expression parce que c’est
un droit fondamental ».
Avant
lui, Traoré Moussa (MT), le président de l’Union nationale des journalistes de
Côte d’Ivoire (UNJCI) a soutenu que la situation de la liberté de la presse a
connu une évolution en Côte d’Ivoire comparativement à l’an dernier au regard
du dernier classement de RSF dans lequel la Côte d’Ivoire est passée de la 82ème
à la 71ème place.
« Les
organisations professionnelles des médias reconnaissent les efforts qui ont été
faits. Mais nous souhaitons que le gouvernement en fasse davantage», a plaidé le
président des journalistes de Côte d’Ivoire égrenant une série de doléances aux
autorités ivoiriennes afin d’améliorer la liberté de la presse dans le pays.
Au
nombre de ces doléances, le président de l’UNJCI a demandé au gouvernement
ivoirien de mettre en place « un plan marshall » pour la presse privée dans le
pays, plaidant également pour que 0,5% du budget national soit alloué au
secteur des médias ».
« La liberté de la presse est la pierre angulaire de toutes les sociétés
démocratiques. Toutes les nations se fortifient par l’information, le débat et
la confrontation des points de vue», a soutenu pour sa part, Anne Lemaistre, la
représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science
et la culture (UNESCO) en Côte d’Ivoire.
Auparavant,
elle a dénoncé l’impunité des crimes commis contre les journalistes, soulignant
que l’observatoire de l’UNESCO a dénombré 99 meurtres de journalistes en 2018
et 1307 assassinats de journalistes au total sur l’ensemble de la planète entre
1994 et 2018.
Quatre
communications faites par des experts sur diverses thématiques ont clôturé
cette journée. De ces quatre communications, l’on retiendra celle co-animée par
Épiphane Zoro Bi et Bertin Ganin, respectivement secrétaire national au
renforcement des capacités et secrétaire permanent adjoint de la Commission
électorale indépendante (CEI) sur le thème ‘’du rôle des médias dans la démocratie et les élections’’. De l’avis
de M. Zoro Bi, « la presse constitue le quatrième pouvoir compte tenu de son
influence ».
« Il
appartient aux médias de sensibiliser et de montrer les véritables enjeux d’une
élection. Les médias doivent participer à l’éducation de la citoyenneté», a
ajouté M. Ganin.
Il faut
le noter, la journée mondiale de la liberté de la presse instituée par
l’Assemblée générale des Nations unies et célébrée le 03 mai de chaque année, a
essentiellement pour objectif de sensibiliser à l’importance de la liberté de
la presse et rappeler aux gouvernants la nécessité de respecter le droit à la
liberté d’expression.
David KOUAME